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Caribou d'ficelle
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Caribou d'ficelle
19 novembre 2010

Le Québec, c'est comme...

Revenons à nos caribous et laissez moi vous narrer la suite de mes découvertes ! Bizarreries, particularités, aberrations, incongruités… des petits riens qui ont tôt fait de nous rappeler qu’on est loin de chez nous !

La parlure québécoise n’en finit pas de me réjouir ! Je suis, par exemple, tombé récemment sur un extrait de texte que je me dois de partager avec vous :

Fin de semaine au Saguenay

Depuis que je suis tombé en amour, tous les vendredis soirs, je saute dans mon char, pis je monte au Saguenay pour trouver ma blonde, pis foirer avec la gagne de chums. Là-bas, les Bleuets y sont pas achalés, ils lâchent leur fou facilement. Je m' arrête dans une binerie sur le bord de la route pour me sucrer le bec avec la tarte aux bleuets qui est écœuremment bonne. Juste avant de repartir, je prends du gaz parce que ce serait ben plate de rester pogné sur le chemin à me faire manger par les maringouins. Je planche pour arriver au plus vite et être là avant la noirceur. Tiens ben ta tuque et les bobettes que je me dis, ça va y aller par là! La radio joue au boutte, je suis aux petits oiseaux. Dernier tournant, je vois la maison de ma blonde. La patate fait boum boum en la voyant qui descend de la galerie pour me donner un petit bec dans le cou et me demander dans le creux de l' oreille:" Tu m' aimes-tu?" Je lui réponds:" Fais pas simple, tu sais ben que je t' hais pas, pantoute".

Pour ne pas vous mâcher le travail, je vous recommande vivement de survoler le dictionnaire québécois au cas (fort probable) où vous n’auriez pas tout saisi. Et puis je suis en train de sérieusement prendre goût à ce vocabulaire, vous pourriez d’ici peu ne plus me suivre sans lui… !

Vous savez quoi, je pense finalement que le plus étonnant (et c’est étonnant que ça le soit !) est le « sens civique » des Québécois (perdu en France, nous en conviendrons !) Imaginez plutôt… Vous attendez votre bus. Jusque là rien d’anormal. Vous êtes arrivé le premier à l’arrêt. Et bien lorsque le bus arrive, il est légitime que vous soyez le premier à y entrer ! Les autres passagers s’organisent en une file d’attente rectiligne et chacun attend patiemment son tour (même quand il fait vraiment frette !). Adieu cohue, baston, poussette qui vous roulent sur les pieds, coups de sac à main, de cane et de coude dans les côtes ! Le principe de la file s’applique absolument partout ! Question de respect. Et gare à celui qui fait fi de cette règle ! Il se fait chicaner, Ostie !

Autre fait singulier que je ne peux expliquer qu’après avoir montré ce symbole :

 

DSC01862

Il désigne les « aires » réservées aux musiciens de rue dans le métro. Pour éviter toute concurrence et éventuels conflits, ces derniers sont priés de se réunir pour établir un ordre de passage ! Là encore, premier arrivé, premier inscrit ! La « programmation » est alors écrite sur un petit bout de papier que l’on glisse sous la pancarte et que tout un chacun peu consulter. Moi j’dis, pô con !

Pourquoi ce symbole vous demandez-vous sûrement ? Non ? Ben tant pis parce que maintenant que je le sais je vais vous le dire ! L’instrument est une lyre (et non pas une harpe comme je l’ai d’abord cru). Selon la mythologie grecque, la lyre fut inventée par Hermès qui la céda ensuite à Apollon, patron des musiciens. Or, en approfondissant un peu ma culture apollonesque, il apparaît qu’il en jouait principalement pour faire oublier aux hommes la misère de leur condition. Et vlan ! La voilà l’explication ! (Somme toute un peu approximative…)

Tiens, changeons totalement de sujet car je viens de me souvenir d’un autre fait intrigant dont je souhaitais vous faire part ! Une de ces coutumes étranges que, pour le coup (et contrairement à la sublime histoire de la lyre !) personne n’explique ! (enfin, si, wiki l’explique, mais pas la plupart des Québécois). Si vous avez un jour la chance de venir au Québec un 1er juillet, vous serez alors surpris (et j’attends de l’être) de constater que c’est le jour de la « fête du déménagement » (ou journée nationale du déménagement) ! C’est, dans tout le Québec, la date d’échéance des baux. Ce sont donc près de 250 000 ménages qui transbahutent barda et smala d’un home sweet home à un autre ! Et, je vous le donne en mille, devinez à quoi correspond également cette date là ? A la fête nationale canadienne ! Attention ! Pas québécoise… canadienne ! Et ne vous avisez pas de confondre les deux ici… j’en ai fais les frais il y a peu ! « Il faut qu’on parle », m’a-t-on répliqué lorsque j’ai osé inclure le Québec dans le Canada.

Le climat est quelque peu « tendu » entre anglophone et francophones. Cela se constate quotidiennement. Essayez de dire « sorry » lorsque vous bousculez un Québécois dans la rue, il peut vous répondre assez sèchement que « ici, on parle français ! » (ça sent le vécu aussi hein… ?). Conséquences : priorité à l’emploi, et tout le toutim, cela va sans dire… mais cela nous a également valu le doux sobriquet de « maudits Français » (souvent affectueux, mais bon…)! Car, oui, c’est nous, français, qui avons lâchement abandonné les Québécois aux mains des anglais lors du Siège de Québec en 1759.

Bref, déménager justement le jour de la fête nationale canadienne serait donc un beau pied de nez à leurs voisins canadiens ! Mais il existe d’autres théories.

La suite au prochain épisode...

 

 

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